Football Manager Handheld | Test PSP



Chaque année depuis quelques temps maintenant, les jeux de management de football sur PC se font concurrence, Sega et Eidos se disputant la place du meilleur jeu. Chacun propose de laisser les crampons de côté pour endosser le costume d’entraîneur. Alors que Sega sort vainqueur de cet affrontement avec son Football Manager 2006, le combat se réitère sur PSP. L’entraîneur 2006 précédemment testé s’en sort avec les honneurs. Le titre de Sega ici testé pourra-t-il une fois encore surpasser le soft d’Eidos ?

Toi, tu sors !

Le jeu se lance. Sans surprise, on tombe sur le menu pour choisir les différents modes de jeux. Mais la stupeur est néanmoins au rendez-vous lorsque l’on s’aperçoit qu’il n’existe qu’un seul mode banalement « nouvelle partie » (ou « continuer partie » si vous en aviez déjà commencé une). La surprise est d’autant plus grande lorsque l’on se rend compte que le choix n’est donné que parmi sept nations (Angleterre, France, Allemagne, Pays-Bas, Italie, Ecosse et Espagne), contre cinquante dans son homologue PC. Si vous aimez voyager tout au long d’une longue carrière d’entraîneur, vous pouvez toujours passer votre chemin. Surtout que Football Manager Handheld ne permet pas de jongler entre les différentes nations, on ne peut faire qu’un seul tournoi à la fois. Mais cette version allégée va encore plus loin, seule les équipes de ligue une et deux sont jouables. Adieu aux équipes nationales. Au final on se retrouve devant une version ultra allégée que seul un excellent gameplay aurait pu sauver.

Impossible is nothing

Seules sept nations sont donc représentées avec leurs ligues une et deux mais heureusement, les plus grands clubs sont présents. Pour vous aider à choisir l’équipe que vous entraînerez, quelques statistiques sont disséminée ça et là comme l’état des finances du club et son classement l’année précédente. Une fois votre choix établit vous devenez leur entraîneur pour une durée indéterminée. La gestion de toute une équipe est difficile et demande du temps pour repérer la perle rare. Rassurez-vous, Sports Interactive, le développeur, a pensé à vous. Les différentes caractéristiques des joueurs (âge, nationalité, nombre de sélections, et leur valeur pour les transferts) s’allient à leurs états physiques et mentaux pour vous aider dans cette tâche ardue. Baisse de régime, joueurs pas ou peu en forme, remédiez-y rapidement en durcissant leurs entraînements. Les crampons chaussés, vos poulains peuvent enfin débuter le match.
Une interface claire


Un blessé, un transfert, soyez le premier au courant grâce au système des messages. Celui-ci s’allie aux différents onglets, faciles de navigation, pour vous permettre d’avoir toutes les informations nécessaires à porter de main. Après quelques réglages vous pouvez enfin vous reposer un court instant avant de prendre la rencontre en main. Une seule façon de suivre cette dernière : les commentaires. Ceux-ci de bonne facture deviennent lassants surtout sur un écran qui n’est pas adapté à ce genre de jeu. Après une bonne heure de jeu c’est la migraine assurée. Il est tout de même regrettable de ne pouvoir suivre la confrontation autrement que par les commentaires, un petit moteur 2D ou 3D aurait été le bienvenu. De même, il est inacceptable de ne pas pouvoir modifier les schémas stratégiques prédéfinis, comme dans tout bon jeu de management qui se respecte. Où est donc l’intérêt d’un gameplay si limité ?

Mais où est l’ambiance ?

Le management sur PSP a la vie dure. Avec un écran mal adapté pour la lecture des commentaires sur plusieurs heures, l’absence d’un moteur 2D en temps de match, cette mouture portable ne prend vraiment pas le bon chemin. L’interface bien que soignée n’en reste pas moins terne. Avec un manque évident de couleurs, celle-ci peut paraître désagréable à l’œil. Certains s’en contenteront, d’autres non. Seules des informations comme la température ou les intempéries viennent agrémenter cette interface graphiquement mauvaise. Malgré la clarté de ses menus celle-ci peine à convaincre. Et ce n’est pas la partie sonore qui va arranger cela.

Là ou son concurrent direct, L’entraîneur 2006 sur PSP propose des effets sonores sympathiques durant les menus et les phases de jeu, l’édition de Sega reste sur la touche. Hormis les deux ou trois effets sonores qui traînent durant les menus, il n’y a rien. Les rencontres se font en silence, à tel point que vous pouvez entendre les bruits dus à la lecture de votre UMD. En plus d’être graphiquement pauvre, ce soft se rapproche du néant question ambiance sonore.

Ma conclusion

Avec des modes de jeu pauvres, une ambiance sonore et une qualité graphique déplorable, l’adaptation portable de Football Manager touche le fond. Sorte de démo à sa version homologue sur PC, cette édition se fait tout de même remarquer grâce à une interface claire et rapide à prendre en main. Vous l’aurez compris, seuls les acharnés de la gestion n’ayant pas de PC pourront s’intéresser à cette version. Ne pouvant proposer le même contenu que le volet PC, on aurait pu lui pardonner les quelques manques faute à une mémoire réduite. Pourtant c’est tout autant de contenu absent de cette édition portable qui se retrouve chez L’Entraîneur 2006, forcément un cran au-dessus.