Full Auto 2 : Battlelines | Test PS3



Plus d’un an après la sortie de Full Auto sur Xbox 360, Pseudo Interactive se décide déjà à nous proposer une suite exclusive à la PlayStation 3 cette fois. Pour l’occasion, le studio a choisi d’ajouter de nouveaux circuits et de remonter d’un cran les graphismes du jeu afin de pouvoir concurrencer les dernières productions sorties sur PlayStation 3. Cela sera-t-il suffisant pour nous convaincre ? La réponse dans notre test complet !

Destruction Massive

Après une séquence d’introduction faite avec le moteur du jeu et donnant clairement le ton, on est relativement surpris de s’apercevoir du nombre de modes de jeux différents. Ainsi, vous découvrirez tout d’abord le mode deux joueurs en écran splitté, très classique. Juste après se trouve le mode multijoueur en ligne, ce qui n’est sans doute pas anodin vu que le potentiel du jeu en multijoueur est intéressant. Pour peu que vous adhériez au gameplay sur le long terme, vous devriez enchaîner les parties online. Ce mode comporte toutes les options habituelles : parties classées ou non, recherche rapide de partie, recherche personnalisée, etc. Heureusement les joueurs moins fortunés n’ont pas été oubliés par les développeurs qui, par le biais du mode arcade et du mode carrière, offrent largement de quoi s’amuser. Le mode arcade se divise en cinq catégories dans lesquelles le but est de faire le meilleur score ou le plus de dégâts. Contre la montre sans arme, missions de destructions, courses aller-retour armées jusqu’aux dents : l’équipe de développement a essayé de rendre son jeu assez varié. Le mode carrière traduit bien cet objectif avec une pléiade de courses ou missions dont les objectifs diffèrent. On retrouve évidemment souvent la course de base dans Full Auto dont le but est de finir dans les trois premiers avec un véhicule armé. Mais les règles varient. Vous pouvez avoir des véhicules ou armes imposés, un rival à éliminer pendant la course, voire un handicap dès le départ avec une voiture moins rapide que les autres. On retrouve aussi des variantes de courses dans lesquelles le dernier de chaque tour est éliminé, ou bien encore les courses aller-retour (il faut atteindre le bout du tracé et le refaire en sens inverse, départ et arrivée étant confondus). Sans oublier les courses basées uniquement sur un objectif de destruction (par exemple détruire la limousine du mafieux avant la fin du tracé) ou au contraire basé uniquement sur le pilotage (absence complète d’armes).
crash

Signalons néanmoins que cette édition PlayStation 3 propose plusieurs environnements supplémentaires. Rien de vraiment révolutionnaire, mais cet ajout permet de varier un peu plus les plaisirs et de rallonger encore la durée de vie plus qu’honorable du soft.

La puissance des chevaux rencontre la puissance de feu

Le gameplay de Full Auto oscille donc entre conduite à grande vitesse et destruction massive. Un genre de mélange entre Burnout et Destruction Derby qui manque un peu de personnalité donc, mais qui s’avère aussi efficace. Il est cependant évident que de nombreux joueurs seront assez vite lassés par cette formule plutôt bourrine dans laquelle la marge de progression est évidemment bien plus faible que dans une simulation. Chaque voiture peut être équipée de deux armes, souvent une à l’avant et une à l’arrière. Les armes à l’avant peuvent être aussi bien deux mitrailleuses qu’un fusil à pompe ou un lance roquettes. A l’arrière, des grenades, des mines ou des écrans de fumé peuvent être lâchés. Evidemment ces armes n’ont pas les mêmes caractéristiques ni la même cadence. Si les roquettes font mal, elles sont en revanche longues à charger. Le fusil à pompe est peu efficace à distance mais il devient redoutable de près, surtout que le stick permet d’ajuster la visée. Le choix des armes donne donc un petit aspect tactique au jeu.

Deux autres facteurs influencent le déroulement des courses : l’utilisation de la nitro et l’utilisation de la réparation. Plus vous prenez de virages au frein à main, plus votre jauge de nitro augmente. Une fois remplie, vous pouvez faire une pointe de vitesse fulgurante. La jauge de réparation se remplit en détruisant les décors, les ennemis ou en faisant décoller votre voiture. Cette dernière permet de remonter le temps pour ainsi éviter une voiture du trafic, une mine adverse ou tout simplement un virage raté. Pseudo Interactive a insufflé un peu de fraîcheur avec ces retours dans le temps. Les sensations de vitesse sont elles aussi très bonnes. Seule la répétitivité du gameplay est critiquable.

Un petit accrochage technique

Graphiquement, Full Auto est relativement correct mais loin d’utiliser réellement la puissance de la console. Les textures des bâtiments sont un cran en dessous des autres jeux de courses mais demeurent agréables à l’œil. Les voitures reflètent très bien le décor, le soleil brille sur l’asphalte. On voit bien les aspérités de la route mais on ne les sent pas puisque la conduite est résolument arcade. L’un des points positifs du jeu est son environnement. Ce dernier est très interactif et presque toutes les façades de bâtiments sont destructibles, tout comme les voitures du trafic. Ce festival d’explosions a des conséquences néfastes sur le frame-rate qui chute parfois sévèrement, ce qui est d’autant plus vrai lors des parties multijoueurs. Par rapport aux autres jeux actuellement disponibles sur PlayStation 3, Full Auto est visuellement dans la moyenne. Il est cependant évident qu’il assure le minimum syndical vis à vis de la puissance de la machine et se révèle juste un tantinet plus beau que son aîné. Seul gros bémol comparé à la précédente version : un frame rate encore plus lent qu’auparavant, avec de violentes coupures pendant parfois plusieurs secondes d’affilé…

En revanche, côté sonore, le bilan est vraiment mitigé. C’est en particulier les musiques qui choquent. D’une banalité affligeante et trop peu nombreuses, elles ne resteront clairement pas dans les annales. Les bruitages des moteurs sont eux aussi vraiment moyens. Le son des armes et des explosions sauve heureusement un peu le tout...

Ma conclusion

Difficile de conseiller Full Auto 2 : Battlelines aux possesseurs du premier volet tant son contenu ne varie que très peu de celui de son aîné. Pouvons nous pour autant considérer le titre de Pseudo Interactive comme un simple portage ? D’une certaine manière, oui. Reste que les amateurs de courses arcades et de destructions massives seront ravis de pouvoir semer le chaos en ligne et en solo avec un arsenal conséquent et des décors presque entièrement destructibles. Peut-être pas le meilleur investissement à faire sur PlayStation 3 mais un titre tout de même très fun qui plaira à coup sûr au grand public.