Mortal Kombat 2012 sur PS3
Après un passage remarqué et réussi sur nos consoles de salon, le reboot de Mortal Kombat nous arrive enfin sur PS Vita. Même si la console portable de Sony manque encore cruellement de titres, les jeux de combat y sont déjà dignement représentés, avec des portages réussis de Blazblue et Ultimate Marvel Vs. Capcom 3. Mais les éternels assoiffés de sang que nous sommes, élevés à grands coups de Fatalities et de Babalities, attendaient de pied ferme cette adaptation du célèbre jeu de baston.Un contenu qui fait plaisir !
A première vue, cet opus est fidèle à ses homologues HD (360 et PS3). On y retrouve le mode Arcade, appelé ici Ascension, jouable également en équipe pour des combats en deux contre deux. Cinq modes de difficulté vous sont proposés, de débutant à expert. Il est à signaler que même en normal, certains adversaires deviennent rapidement vifs et coriaces. De nombreux mini-jeux sont présents, bien connus des anciens joueurs : « teste ta lame », « teste ta force », « teste ta vue » ou encore « teste ta chance ». Si le « teste ta vue » reste un simple jeu mélange de gobelets (des crânes en l‘occurrence) où il faut trouver celui qui cache un œil, le « teste ta chance » est légèrement plus développé, en proposant un combat aléatoire et en ajoutant bonus ou handicaps aux participants. Un mini-jeu inspiré de Fruit Ninja vous permet également de trancher des têtes et de faire exploser des bombes en secouant la console. Des petits jeux sympathiques, mais sur lesquels on ne revient pas forcément. La Tour des Défis est également présente, mais cette version Vita vous en offre une deuxième : la Tour des Défis Bonus. Ce sont 150 défis supplémentaires qui s’ajoutent, la plupart exploitant intelligemment les possibilités tactiles et gyroscopiques de la console. Il est possible d’effectuer des Fatalities grâce à l’écran tactile, de faire exploser les missiles envoyés par l’adversaire en les touchant, ou encore de pencher la console, et donc le décor, pour faire tourner le combat à votre avantage.Diversifiés et d’une difficulté croissante, ces défis apportent un véritable plus à la durée de vie du jeu. Ajoutons à cela le mode Entraînement, obligatoire pour bien travailler certains combos, et le mode Versus permettant de jouer en local ou Wi-Fi. Nous n’avons souffert d’aucune déconnexion pendant nos parties, malgré une vitesse d’animation qui nous a semblé moins rapide. La crypte, et son impressionnant bagage de bonus (artworks, fatalities supplémentaires, bios de personnages), est également présente, les points remportés pendant vos combats permettant de les débloquer. Le mode Histoire, grosse partie du jeu, permet également d’engranger pas mal de points. Gros morceau du titre, celui-ci est très agréable à parcourir, grâce à ses cinématiques réussies, ses dialogues parfois drôles et son challenge à la hauteur. Il est identique aux autres versions. La difficulté augmente rapidement, vous obligeant par exemple à combattre deux boss en même temps. Difficile, même en mode facile. Il n’est pas rare de devoir spammer certains coups pour se sortir de situations délicates. Des déséquilibres apparaissent alors, avec des personnages possédant des coups plus puissants et plus handicapants pour l’adversaire. Déséquilibres déjà aperçus en ligne, certains joueurs usant et abusant de coups spéciaux pour vous mettre en morceaux. La jouabilité est néanmoins excellente, le jeu étant praticable aussi bien à la croix qu’au stick. Les personnages répondent au quart de tour et leur animation est très fluide. La fluidité générale du jeu (quasi 60 images par seconde en toute circonstance) est très appréciable.
Si les cinématiques du mode Histoire sont très réussies et font naître l’espoir quant à la réussite graphique du soft, on se rend rapidement compte qu’elles sont tirées des versions consoles de salon. Et le passage cinématique/in-game est brutal. On est loin des trailers diffusés lors de la sortie du jeu. La modélisation des personnages est au mieux correcte, au pire affreuse. Si Smoke, Sindel, Kabal ou encore Kitana s’en sortent bien, d’autres personnages sont simplement hideux et feraient presque de la peine sur PSP. La modélisation du cyborg Cyrax est ignoble, le personnage semble taillé à la hache et non texturé. Si les décors s’en sortent plutôt bien, malgré un léger aliasing, des textures parfois baveuses et des effets de lumière supprimés (stage du métro), on regrette que les personnages n’aient pas eu le même traitement. Après Uncharted, WipEout, et Gravity Rush, l’espoir était permis, et un effort supplémentaire aurait été bienvenu. Malgré cette modélisation très sommaire des personnages, Mortal Kombat reste un excellent jeu. Ses Fatalities sont jouissives et gores, le joueur les exécutant toujours avec un petit sourire sadique. Des Babalities sont également de la partie. Le contenu du jeu est impressionnant, tout comme la liste des personnages jouables, cette version incluant les DLC parus sur les autres consoles, à savoir Freddy Krueger ou Scarlet. Kratos est aussi de la partie. Les X-rays, qui ont fait le charme de la version console de salon sont de retour. Il s’agit de ces rendus visuels en rayons X montrant les violentes attaques se déclenchant lorsque notre jauge est pleine, et qui permettent de briser les os de l’adversaire, à mains nues ou avec des armes. Le coup de matraque de Striker qui fracasse le crâne de votre ennemi est bourrin à souhait.